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Photo du rédacteurFabiola Ortiz

Épisode 8 : Et toc ! Échec et mat à l'adversité !


Retranscription de l'épisode 8 : Et toc ! Échec et mat à l'adversité ! publié le 28 avril 2023


Il y a un an, je lançais ce podcast.


Je vous remercie infiniment de votre fidélité, de votre écoute, de vos commentaires, de vos suggestions. Elles sont toujours les bienvenues. Ce processus est un apprentissage continu. Je suis ravie de lancer aujourd’hui la Saison 2 de Je Résiste donc Existe.


Lors de la saison 1, j'ai eu la chance de recevoir d'illustres invités. D’ailleurs, je les remercie pour l'honneur de leur présence dans ce podcast. J'ai reçu Pierre Blanc-Sahnoun avec qui on a exploré la résistance au changement qui, souvent dévalorisée, peut être un formidable levier de co-construction dans les entreprises.


J'ai eu l'honneur aussi de recevoir David Denborough, auteur du livre « Redécouvrir les histoires de notre vie » avec qui on a exploré la possibilité de faire de la place à des histoires de de résistance, à des histoires de résilience et de ressources et de développer ainsi un autre regard sur notre passé et sur l'adversité.


Merci aussi à Dina Scherrer avec qui on a exploré le regard bienveillant, le regard pygmalion qui peut être un formidable déceleur de talents et un levier de performance dans l'entreprise. Nous avons aussi exploré d'autres sujets : le sommeil, l'émotion. Comment certains des discours dominants vont même à l'encontre des réalités scientifiquement prouvées et comment on peut faire de la place à ce qui est précieux pour nous.


L'idée de ce podcast est de vous permettre de retrouver un sens de liberté personnelle, de démasquer les discours dominants pour ce qu’ils sont : des narratives élevées au statut de vérité absolue et de refaire de la place à nos histoires de liberté personnelle et de faire vivre tout ce qui est précieux dans nos vies.


La saison 2 est lancée aujourd’hui. On vous réserve des thématiques intéressantes avec des invités illustres. On va explorer le rapport au temps, les résistances face à l'adversité, le management par la peur et comment il nous limite. Ce sont quelques-unes des thématiques qu'on verra dans cette saison 2. Je suis ravie d'être de retour et, sans plus attendre, voici notre premier épisode.


Lors des épisodes précédents, nous avons pas mal abordé le sujet des résistances face au discours dominants : ces constructions sociales qui sont valables dans un certain contexte culturel et à une certaine époque et qui s'imposent à nous.


Pour le démarrage de cette saison 2, je tenais à faire de la place à un autre type de résistance : celle que nous exerçons face à l'adversité.


Commençons par définir « adversité. » Selon le dictionnaire, l’adversité est « la situation de celui qui éprouve les rigueurs du sort. » Il me semble que, au centre de cette définition, il y a l’idée de l'adversité comme quelque chose qui s'abat sur nous, qu’on subit. Il y a cette idée d'impuissance.


Cela est important car cette idée est au centre de notre représentation sociale des rigueurs du sort. C'est justement cette narrative d'impuissance que nous pouvons retenir. Ce qui n'est pas neutre d'un point de vue identitaire. Parfois, à posteriori, on peut se juger soi-même, trouver qu'on n'a pas été à la hauteur des circonstances, se dire qu'on aurait pu réagir autrement. Plein de choses qui nous font avoir une image négative de nous-mêmes ou, du moins, déconnectée de notre pouvoir personnel.


Pour rappel, comment fonctionne la mémoire ? Nous retenons rarement un recueil détaillé et objectif de tous les événements. Cela est rare. Nous retenons plutôt une histoire dans laquelle on donne de la signification à des événements. On intègre ainsi une narrative, une histoire par rapport à un événement.


Face à l’adversité, il y a de fortes chances pour que notre cerveau retienne plutôt des narratives liées à l'impuissance, au fait de ne pas avoir été en mesure de faire cesser ce qui s'abattaient sur nous.


Michael White, un des pères fondateurs de l'approche narrative, énonce un principe qui est tout le contraire de cette narrative : nul n'est passif face à l'adversité. D'une façon ou d'une autre, nous y apportons toujours une réponse destinée à protéger tout ce qui est précieux pour nous.


Ces résistances, ces réponses face à l'adversité ne sont souvent pas retenues dans les narratives intégrées dans notre mémoire. Michael White nous dit que ce sont des « demi-souvenirs », peut-être invisibles à notre conscience. Ce sont des réponses négligées, non honorées, qu'on n’a même pas retenues. Ces réponses, destinées à protéger ce qui est précieux pour nous, à amoindrir l'influence de l'adversité sur notre vie sont perdues dans l'oubli.


Mais, voyez-vous, ces actes, ces réponses, ces pensées, ces prières, même si ce sont des petits actes qui n'ont pas été efficaces, ils méritent d’être portés à notre attention car ils en disent long sur vous, sur votre identité, sur ce à quoi vous tenez. Selon Michael White, transformer ces « demi-souvenirs » en souvenirs à part entière est une question de justice et de résilience.


En résumé, toute personne agit[1] toujours, d'une façon ou d’une autre afin de minimiser l'impact de l'adversité soit dans sa vie soit dans la vie des autres.


Ces actes sont parfois petits, parfois inefficaces. Ils n'ont pas été ni honorés ni valorisés, parfois inaperçus. Mais ce qui est important est que ces actes en disent long sur notre identité et mettent en valeur ce qui est important à nos yeux.


Certains de ces actes pourraient être considérés même comme des « réactions », quelque part automatiques et involontaires. Il est important de les considérer comme des réponses. Je vous donne l'exemple de l'émotion. L'émotion entraîne, bien sûr, des réactions physiques qui nous préparent à l'action. Cependant, il est intéressant de voir une dimension de l'émotion comme une réponse à quelque chose car elle préserve aussi un besoin fondamental non satisfait.


L’auteur André Grégoire, dans son article « Trauma : la mémoire oblitérée »[2], nous parle de l’importance de considérer ces réponses comme telles et non comme des réactions. Incluant nos réponses émotionnelles. Je cite : « L'émotion devient alors un outil de médiation avec lequel la personne rend visible et témoigne de ses valeurs fondamentales. » Il y a un côté intentionnel de l'émotion. Il parle aussi de « réintroduire la dimension performative de l'émotion et d'intentionnalité chez le sujet qui les manifeste. » Nous revenons ici au sujet d'intelligence émotionnelle dont on a parlé dans la saison 1.


L’émotion est bien une réponse car, confronté à des circonstances similaires, chacun d'entre nous va apporter une réponse émotionnelle différente en nature ou en intensité parce que cet événement a une signification différente et derrière il y a des valeurs et des besoins qui sont différents.


Cela revient à ce qu’on disait, dans cet épisode 7,[3] concernant le besoin de « réhabiliter » l'émotion : prendre conscience de ce qu'elle prétend protéger. Qu'est-ce qui est précieux derrière cette réponse émotionnelle ? Comment peut-on honorer cette réponse et la mettre à profit pour avoir une communication basée sur nos besoins, créant de la connexion aux autres ?


Prenons l'exemple de la colère. C'est une émotion qui a un peu mauvaise presse : on voit le côté parfois destructeur de cette émotion. Cependant, on peut mettre à profit la colère dans une démarche constructive.


J'accompagne des personnes qui ont traversé un burn-out. Pour certaines d'entre elles, il y a un sentiment de colère qui persiste. Souvent, la société nous dit qu’il faut surmonter la colère, la laisser derrière, ne pas laisser qu'elle nous mine. Ok, c'est le lâcher-prise par rapport à quelque chose qui s'est passé et qui est fini. Mais ce qui est intéressant est que, quand cette colère persiste, c'est souvent parce que la personne n'accepte pas un mode de fonctionnement qui, lui, persiste. Donc, cette colère est toujours vivante car il y a un besoin fondamental non satisfait.


Alors que, si on reconnaît ses émotions et cette émotion de colère comme une réponse face à l'adversité, cela nous ouvre plein de possibilités. Comment on peut mettre la colère à profit des actions ? Comment la canaliser de façon constructive pour faire que les choses changent dans le monde de l'entreprise ? Comment évoluer vers un autre mode de fonctionnement qui ne soit pas dans le gagnant-perdant par rapport aux personnes qui tombent en burn-out ?


J'avais accompagné une manager au retour de son burn-out. Elle se posait la question de comment se débarrasser de ce sentiment de colère. C'était, en partie, sa demande initiale. Nous avons exploré ce qu'elle disait, ce qu’elle protégeait, cette colère. Au cours des sessions, ma cliente avait développé un autre regard sur son émotion. Elle l’a reconnue comme une forme de résistance. Elle avait identifié que sa colère n’était pas présente tout le temps. Elle revenait lorsque réapparaissais le risque de burn-out. Elle m'avait parlé, par exemple, de sa fiche de poste très ambiguë menant à une surcharge de travail. Elle y voyait à nouveau le risque d’épuisement.


Elle avait donc réussi à transformer son regard sur cette colère. Ce n’était plus une réaction inopportune de laquelle elle voulait se débarrasser. C’était plutôt comme une réponse qui la protégeait. Elle avait appris à l'identifier et à la canaliser : je peux l'utiliser comme un indicateur, pour apprendre à mettre des limites par rapport à des circonstances à risque.


Il est donc intéressant de changer le rapport qu'on a par rapport à ces réponses. Voyez que, dans cet exemple, on ne parle même pas d'actes. Les réponses peuvent être des ressentis, des pensées, même les ressources de l'imagination.


Sur le chapitre de l'imagination, il y a un très beau texte de Romain Gary, tiré du roman Les Racines du Ciel.[4] Il y a un groupe de prisonniers dans un camp pendant la seconde guerre mondiale. Le moral est au plus bas. Un des prisonniers, qui avait toujours beaucoup de ressources par rapport à ces moments-là, avait inventé un personnage imaginaire : une dame qui arrivait dans le camp. Il avait décidé que tout le monde devait maintenir les choses un peu propres et rester propre sur soi, par égard à Madame. Et Madame, par-ci et Madame, par là.


C'est un très beau texte parce que, dans cette ressource de l'imagination, les prisonniers avaient trouvé de la force au point que le commandement du camp avait tout fait pour supprimer cette dame qui leur remontait le moral. Et cette autorité n’y pouvait rien car la dame était dans leur imagination. C'est très beau que de penser que, parfois, ce sont les ressources de notre imagination qui nous permettent de nous maintenir connectés à notre résilience et à notre pouvoir personnel.


Je peux vous donner un autre un autre exemple. J’ai un client qui vivait une transformation dans son entreprise comme une grande adversité. Il me disait : « Ça fait 25 ans que je suis dans cette boîte et je vois les choses changer. Avant l'humain avait une place et aujourd'hui, je vois un énorme rouleau compresseur qui ne parle que de couper les coûts. Je me sens très impuissant face à ça. »


On avait démarré le coaching à ce moment-là, avec ce sentiment d'impuissance : de toutes façons, je ne peux rien faire, je subis cela dans un monde qui change. Cette adversité l'avait même amené à être témoin de ce qu'il considérait comme des injustices envers son équipe.


Un des axes de travail avait été d’explorer les résistances. De poser la question : mais comment tu résistes face à cette adversité ? Au début, ce n'était pas évident. Il m'a dit : « Mais, je ne fais rien ! je ne peux rien faire ! » Pourtant, en regardant de plus près, il s’est rendu compte qu’il faisait des choses qui étaient importantes même si elles n’étaient pas de nature à faire cesser cette adversité. Il a identifié : « Je suis transparent avec mon équipe, je construis la confiance au sein de de mon équipe, je maintiens mon intégrité. Face à mon équipe, je suis dans la confiance. Je n’adhère pas à ce système, donc j'essaie d’épauler leurs demandes, de travailler dans l'intérêt aussi de l'équipe. »


Peu à peu, au cours de notre coaching, il s'était rendu compte qu’il faisait des choses. Il me disait : « Ma seule consolation, dans tout ça, est de me rendre compte que je fais des choses et que je maintiens la confiance au sein de l'équipe, que les gens m'apprécient, me respectent. Que, face à l'adversité, finalement je suis aussi un rempart sur lequel ils peuvent s'appuyer. »


Donc, on avait commencé à faire de la place à cette histoire. Elle coexistait avec une histoire d'impuissance parce que, finalement, ce n'était pas dans son pouvoir de décision de faire changer les choses. Pourtant, il me disait : « Je me rends compte que j'ai un pouvoir à mon échelle personnelle. » Finalement, il pouvait faire coexister d'autres histoires. Rappelons-nous : nous sommes multi-histoires. Il avait fini cet accompagnement avec un sens de ce pouvoir personnel alors qu’au début, il se sentait totalement impuissant.


Voyez que, face à l'adversité, il est très utile de revenir en arrière et de se poser la question : Comment ai-je résisté ? Qu'est-ce que j'ai fait, même dans les petits gestes, même dans les détails, même en pensée ? Comment ai-je réussi à traverser cette épreuve ? Et tous les petits gestes sont admis. On pourrait même dire que ce sont les petits gestes qui comptent et qui nous disent beaucoup sur notre sur notre identité.


Honorer nos résistances a donc cet avantage : identifier des actes par lesquels on a résisté à l'adversité ce qui nous permet de faire exister d'autres histoires que celles de l'impuissance.


Il y a aussi un autre intérêt à regarder et honorer ses résistances. Elles nous parlent des compétences que nous avons durement développées face à l'adversité. Cela nous permet d'avoir un regard différent par rapport à tout ce qui nous est arrivé. Cela nous permet de prendre conscience de ces compétences, de les capitaliser pour notre futur. Quelque part, cela construit la résilience. Prendre conscience de ses compétences les rend beaucoup plus accessibles lorsque nous rencontrons à nouveau l'adversité.


Récemment, lors d'une séance avec une de mes clientes qui vivait un moment très difficile au travail et dans lequel elle se sentait impuissante, on avait aussi fait ce travail d'exploration. Elle m'avait rapporté une phrase qui l’avait inspirée et que je ne connaissais pas. C'était une phrase prononcée par Simone Veil à un moment où elle faisait l'objet de beaucoup d'attaques. Elle avait dit : « Vous ne me faites pas peur ! J'ai survécu à bien pire que vous ! »


Et je trouve ça beau ! Parce que c'est ça, c'est de se dire : « Finalement, si j'ai conscience de toutes ces compétences, je peux à un moment donné les mobiliser, me dire que j'ai survécu à bien pire. » Et puis, tout ce bagage qui s’est créé dans l'adversité nous permet de voir la beauté de nos cicatrices.


Dans l'épisode 5, avec David Denborough,[5] je vous parlais un peu de mon expérience avec les résistances et l'adversité. De comment, par le passé, j’avais pu avoir honte de certaines de mes cicatrices. De comment, je suis arrivée à voir dans mes cicatrices la beauté de qui je suis. Nos cicatrices nous renforcent, construisent notre résilience. J'avais mentionné cet art japonais que j'adore, le Kintsugi. Il s’agit de la réparation de céramiques cassées. Et, au lieu de camoufler les cicatrices, bien au contraire, elles sont rehaussées avec de l'or pour bien signifier la beauté de l'imperfection. La beauté des cicatrices qui nous ont construits.


C’est Michel Audiard qui disait : « Bienheureux les fêlés, car ils laisseront passer la lumière. »


C’est important de se dire qu'on a le choix par rapport à ça, qu'on a le choix de faire vivre, à côté de nos histoires d'impuissance, nos histoires de résilience et de résistance et de pouvoir personnel face à l'adversité. Simplement, il faut porter l'attention à ces histoires de résistance et d’aller récupérer ces « demi-souvenirs » pour les convertir en souvenirs à part entière.


Vous pouvez faire cette démarche en individuel. D’ailleurs, je vais vous proposer un exercice plus tard. Et vous pouvez aussi faire cette démarche en équipe. Cela aussi fait partie des accompagnements que je propose. C’est très puissant d’explorer ces questions en équipe :


Quelles sont nos histoires fondatrices ? Quelles sont les difficultés que nous avons affrontées comme équipe, comme collectif ? Qu'est-ce qui a soudé le collectif ? Qu'est-ce qui a construit la confiance ? Quelles ont été les épreuves surmontées ?


Cela est très chouette comme exercice car ça met l'accent sur le chemin partagé[6] et sur tout ce qui nous a construit comme équipe, sur nos forces pour l'avenir, pour affronter les tempêtes que nous réserve la vie d’entreprise dans un monde VUCA.


Cela donne de très bons résultats. Finalement, on fait de la place à toutes les histoires qui créent de la cohésion. Ceci est très important dans un contexte de transformation, d'adversité, de moments où les gens sont peut-être un peu plus en souffrance. Il s’agit de faire de la place aux histoires de résilience collective.


Alors, je vous invite à faire un exercice individuel, à vous poser des questions, à vous remémorer des moments d'adversité. Pour cet exercice, je vous demande d'aller vers des situations concrètes. Ne prenez pas l'adversité en général parce que cela risque de rester très abstrait.


Je vous demande d'aller vers des histoires concrètes et d’explorer, dans un premier temps, quels étaient les effets de cette adversité dans votre vie ainsi que dans vos relations. Dans un deuxième temps, je vous invite à explorer les réponses apportées. Là, encore une fois, on ne cherche pas des réponses forcément grandioses ou héroïques ou très efficaces. Si on pouvait, par nos réponses, faire cesser l'adversité : parfois cela est possible, parfois ça ne l'est pas.


Donc, on cherche aussi les petits détails : Qu'est-ce que vous vous êtes dit ? Qu'est-ce que vous avez pensé ? Qu'elles étaient vos intentions ? Qu’avez-vous essayé de faire ? Ce sont ces réponses-là qui nous importent.


Une fois que vous les avez listées, essayez d’identifier ce que ces réponses essayaient de protéger. Au nom de quoi ? Au nom de qui ? Quelles choses, précieuses à vos yeux, essayaient-elles de protéger ? Là aussi, on peut essayer d'identifier les valeurs incarnées dans ces réponses. Qu'est-ce que ces réponses honoraient, incarnaient comme valeurs ?


Finalement, une fois identifiées, on peut se poser la question de comment ces valeurs sont rentrées dans nos vies ? Quelle est l'histoire de ces valeurs ? Les ai-je apprises dans le contexte familial ? Dans le contexte culturel ? Dans quel contexte ? Essayez de retracer comment ces valeurs sont entrées dans votre vie ? Est-ce que cela vous relie à une communauté plus large et comment ? Peut-être elles nous relient à une culture, à des traditions, à une manière particulière de voir la vie ?


De même, posez-vous la question de : Quelles sont les compétences que j'ai développées face à cet épisode ? On va vraiment mettre un nom dessus ! Quelles compétences ai-je développées grâce à ses réponses, du fait d’avoir traversé l'adversité ? Qu'est-ce que ces compétences rendent possible dans votre futur ? Dans la vie en général ou bien face à l'adversité qui pourrait se représenter dans votre vie ?


Cela serait intéressant de lister toutes les compétences de façon un graphique et de se poser la question : Quel nom donnerai-je à mon superpouvoir de résilience ? Choisissez quelque chose d'imagé. Une métaphore, peut-être, une image. Quel serait votre superpouvoir de résilience ? Comment ce pouvoir s'est manifesté dans d'autres circonstances ? Comment avez-vous pu faire appel à cela dans d'autres circonstances de vie ?


Il y a un autre exercice très intéressant qui est proposé par David Denborough dans le livre que j'ai déjà mentionné. Il s’agit de la lettre à soi-même : s'écrire une lettre en honorant ses réponses apportées face à l'adversité. Je vous mettrai l'exercice dans la retranscription de cet épisode.[7]


Vous pouvez vous envoyer cette lettre par courrier et faire une petite une cérémonie, prévoir un moment spécial lorsque vous la recevrez. Vous pouvez aussi utiliser un site qui s'appelle Futur Me.[8] Vous pouvez vous envoyer un courriel dans le futur à l'échéance que vous voulez : peut-être six mois, peut-être deux ans. À la date choisie, vous recevrez le courriel envoyé. C'est assez magique parce que, lorsque vous recevez votre lettre, vous aurez peut-être déjà oublié que vous l'avez envoyé.


Voilà ce que j'avais envie de partager avec vous concernant les résistances face à l'adversité. En conclusion, je voudrais vous encourager à développer ce regard concernant ces compétences, ces résistances qui sont souvent négligées dans notre mémoire. C'est à nous de faire la place pour ces histoires.


Et ce n'est pas du tout dans un objectif de vivre tourné vers le passé, à se remémorer des événements difficiles de notre vie. Bien au contraire, il s’agit de prendre conscience de notre force, de renforcer notre confiance, notre résilience et pour aborder les défis du futur avec une sécurité en nous-mêmes et avec une confiance en notre capacité de surmonter les obstacles. Et, comme disait Michael White, de convertir ces demi-souvenirs en souvenirs à part entière.


Merci beaucoup pour votre écoute et je vous retrouve très bientôt.


Crédit photo image 123rf - Id 201386924 - Altitudevisual

[1] Il est important aussi de comprendre et d’honorer ce qu’on pourrait considérer comme de l’inaction. Il s’agit aussi d’une réponse face à l’adversité. Parfois, notre corps se fige dans un état de sidération qui est une stratégie de protection et de préservation de la vie. Ces réponses à l’adversité ont souvent été dévalorisées, dénigrées, même considérées « suspectes », spécialement dans le contexte des agressions sexuelles. [2] Publié dans le livre « La Thérapie narrative : Cultiver les récits pour dignifier l'existence » de Charlie Crettenand et Rodolphe Soulignac (Éditions Chronique Sociale, mars 2021) [3] Lien vers l’épisode 7 : À bas la dictature du bonheur https://www.ithacoach.com/podcast/episode/7d485dae/episode-7-a-bas-la-dictature-du-bonheur [4] Le texte, extrait du roman, Les racines du ciel, est joint en PDF au post de cette retranscription dans notre blog sur le lien suivant : https://www.ithacoach.com/blog [5] Lien vers l’épisode : https://www.ithacoach.com/podcast/episode/7a4b67da/episode-5-redecouvrir-les-histoires-de-notre-vie et vers sa retranscription en français : https://www.ithacoach.com/post/épisode-5-redécouvrir-les-histoires-de-notre-vie [6] Je reviens juste d’un coaching d’équipe à l’étranger pour une filiale d’un pays qui a connu la guerre. Ils ont fait le Voyage de l’Équipe et c’était émouvant de les voir revenir sur le chemin parcouru et de les voir prendre conscience collectivement de leur énorme potentiel de résilience. Vous pouvez me croire que, lorsqu’ils ont abordé les challenges à venir, ils ont fait preuve de beaucoup de créativité, d’esprit d’équipe et d’optimisme dans un contexte qui reste très difficile pour cette filiale. Ils avaient vu pire par le passé !! [7] Vous pourrez trouver un fichier PDF avec l’exercice mentionné en pièce jointe du post dans notre blog sur le lien suivant : https://www.ithacoach.com/blog [8] Vous pouvez vous envoyer un courriel sur le site suivant : https://www.futureme.org






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